Guide en santé mentale : quand chacun peut aider

La formation est basée sur le Manuel des Premiers Secours en Santé Mentale édité par l'association PSSM FRANCE. L'ouvrage a pour objectif principal de former des « secouristes » du mental. Pour Caroline Herfray, cette formation vise avant tout à donner des outils concrets aux citoyens afin de mieux réagir face au mal-être d’autrui :
« L’idée, c’est de former des secouristes en santé mentale, de démystifier ces questions et de lutter contre les préjugés. On veut que chacun reparte avec plus de confiance pour soutenir quelqu’un qui ne va pas bien et l’orienter vers les professionnels adéquats. »
Les participants apprennent à identifier les signes de détresse psychologique et à adopter les bons réflexes, dans une approche bienveillante et non médicale.
Des outils pour agir sans se substituer aux soignants
La formatrice insiste sur la posture juste à adopter. Caroline Herfray précise que cet ouvrage ne doit en aucun cas remplacer les professionnels de la santé mentale. Il s’agit des premiers gestes que tout un chacun peut appliquer :
« Il y a un protocole d’action : comment approcher une personne, quelles limites ne pas franchir, comment informer et rassurer. Être secouriste, ce n’est pas devenir professionnel de santé, mais une sentinelle qui aide à déclencher les soins. »
Plus l’aide intervient tôt, explique-t-elle, plus les chances de rétablissement sont grandes. « On peut vivre avec des troubles psychiques comme avec d’autres maladies chroniques. L’important, c’est d’agir vite et sans jugement. », ajoute la sophrologue
Briser le tabou de la santé mentale
En Guyane, près de 7 % des habitants déclarent avoir eu des idées suicidaires selon Saté publique France. Un chiffre alarmant pour Caroline Herfray, qui appelle à parler sans honte de ces sujets :
« Il faut arrêter de mettre cette question sous le tapis. La souffrance psychique doit être entendue. Des numéros comme le 31 14 existent pour aider, il faut les utiliser. »
Pour la sophrologue, la santé mentale doit être reconnue comme un pilier du bien-être au même titre que la santé physique. « On devrait pouvoir consulter un psychologue comme on consulte un dentiste. C’est soigner les blessures de l’âme, tout simplement. »