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Tuerie de Dorlin : des peines de 26 à 29 ans de prison prononcées dans une affaire de règlement de comptes entre orpailleurs illégaux

Au terme de quatre jours d'audience, la cour d'assises de la Guyane a condamné ce jeudi quatre ressortissants brésiliens à des peines allant de 26 à 29 ans de prison, avec interdiction définitive de territoire français et 15 ans d'interdiction de port d'arme.

  • Par: adminradio
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Les accusés, âgés de 27 à 41 ans, comparaissaient pour quatre meurtres et deux tentatives de meurtre perpétrés en 2022 à Dorlin sur la commune de Maripasoula. Pour les quatre, la prémédition a été retenue par les jurés. Les faits étaient initialement qualifiés comme ayant été commis en bande organisée, ce qui n'a finalement pas été conservé.

Dans la matinée, l'avocate générale avait requis la réclusion criminelle à perpétuité pour trois des quatre accusés et 30 ans pour le quatrième, qui reconnaissait l'usage d'une arme et plaidait la légitime défense, finalement non retenue. L'avocate de ce dernier a déjà annoncé son intention de faire appel, pour les autres, la question n'est pas écartée.

Dorlin, haut-lieu de l'orpaillage illégal en Guyane

Le 2 mars 2022, une fusillade entre orpailleurs illégaux avait fait cinq morts. Une femme travaillant sur le site en tant que cuisinière avait été blessée, ainsi que l'un des accusés. Les faits s'étaient déroulés à Dorlin, site aurifère situé dans la commune de Maripasoula. A l'époque, un différend autour de « la levée de l'or » (le partage, ndlr) avait été évoqué par un procureur-adjoint.

Quatre mois après la tuerie du 2 mars, les accusés avaient fui au Suriname voisin, se sachant menacés par l'arrivée d'une autre bande, venue en découdre. Arrêtés par la police surinamaise dans la capitale Paramaribo, ils avaient été remis à la France en juillet 2022 et se trouvaient depuis en détention provisoire.

Dorlin a plusieurs fois été le théâtre de faits divers sanglants, sur fond de rivalité entre bandes armées pour le contrôle des lieux. En 2012, deux militaires français avaient été tués lors d'une opération, puis en mars 2023, c'est un gendarme du GIGN avait perdu la vie lors d'une autre de ces opérations.