L'IRM de l’hôpital de Cayenne hors service : des réparations lourdes après une inondation

Lors de la saison des pluies, une infiltration d’eau s’est produite sous l’IRM du CHU de Cayenne, dégradant fortement le plancher de bois et déplaçant la table de l’appareil. Malgré des réparations provisoires, l’IRM a dû être arrêtée. « On doit tout démonter, démonter le sol, changer, sécher tout pendant... Ils ont compté 15 jours pour tout sécher, refaire le plancher, refaire la cage de Faraday », explique Magaly Zappa, cheffe du service imagerie :
« Ce sont des travaux énormes et compliqués. Il faut démonter la cage de Faraday, qui doit être parfaitement hermétique pour garantir la qualité des examens. Un spécialiste de l’Hexagone est venu pour démonter la cage et reviendra pour la remonter. »
© E.Cornec - Radio Télé Péyi
Une organisation anticipée pour limiter l’impact
Le CHU affirme avoir anticipé la situation pour éviter de perturber les rendez-vous. Aucun patient n’était prévu pendant la période concernée, et des solutions alternatives ont été mises en place pour les cas urgents. « Nous avons choisi d’arrêter à ce moment-là parce qu’aucun patient n’avait de rendez-vous. Les cas urgents hospitalisés seront redirigés vers l’Imagerie amazonienne, qui nous accorde deux places par jour », précise Magaly Zappa :
« Pour les patients externes nécessitant une prise en charge rapide, notamment les cas oncologiques, Kourou nous prête également des créneaux prioritaires. »
Des alternatives pour les pathologies non urgentes
Tous les patients ne nécessitent pas une IRM immédiate. Certains examens pourront être décalés, tandis que d’autres urgences bénéficieront d’alternatives comme le scanner de perfusion. « Si votre raison est une semi-urgence, vous serez redirigé vers Kourou. Si c’est un bilan sans urgence, il faudra attendre la reprise », précise Magaly Zappa.
« Pour certaines urgences comme les AVC, nous utiliserons un scanner de perfusion. Cette technique est utilisée dans plusieurs centres dans l’Hexagone et ne constitue pas une perte de chance pour le patient. »
Les travaux, estimés importants, devraient se terminer le 7 novembre. Une marge de sécurité a été intégrée pour garantir une reprise sereine des activités. « Les rendez-vous ne reprendront qu’à partir du 17 novembre pour anticiper d’éventuels retards », conclut Magaly Zappa.
Le CHU n’a pas souhaiter communiquer le coût total de ces réparations, mais souligne l’importance d’une remise en état complète pour garantir la sécurité et la qualité des examens.