L’UTG appelle à une grève illimitée à la CTG à partir du 5 janvier
L’Union des Travailleurs Guyanais (UTG) dénonce une série de dysfonctionnements au sein de la CTG. Le syndicat pointe notamment le non-remplacement des départs à la retraite, l’usage qu’il estime illégal de Kélio, un logiciel de gestion du temps de travail et des paies, mais aussi l’absence de revalorisation salariale et la situation des contractuels. Adrien Guilleau, secrétaire général UTG-CTG, alerte sur une possible baisse de la masse salariale :
« On a constaté que trois départs à la retraite sur quatre ne sont pas remplacés. Dans les cinq ans, ce sont près de 600 postes qui pourraient disparaître. C’est plus de 20 % de l’effectif, et ce n’est pas envisageable »
Le syndicat réclame le strict respect des règles de gestion du temps de travail, révisées en 2023. Le déploiement du logiciel Kélio cristallise particulièrement les tensions. Selon l’UTG, des agents en horaires fixes se sont vu retirer jusqu’à trois jours de RTT de manière illégale, affirme Adrien Guilleau :
« Des centaines d’agents se sont fait retirer des RTT alors qu’ils ne devaient pas être soumis au badge. On demande la réintégration immédiate de ces jours et l’arrêt de cette utilisation illicite des badgeuses »,
Adrien Guilleau, secrétaire général UTG-CTG © E.Cornec
L’UTG souhaite également une revalorisation des primes, estimant que les agents travaillent davantage sans compensation financière depuis l’application des réformes nationales. « Depuis les lois de 2019, appliquées en 2023, les agents travaillent en moyenne quarante heures de plus par an pour le même salaire. Cela doit être compensé », précise le secrétaire général.
Le syndicat dénonce aussi un manque de personnel, des postes inadaptés, du matériel défaillant et des locaux parfois vétustes dans plusieurs services.
Un mois préavis déposé bien avant pour « permettre le dialogue entre les parties », selon l’UTG-CTG. Une première réunion s’est tenue vendredi 5 décembre entre le syndicat et l’exécutif territorial. D’autres échanges pourraient avoir lieu dans les prochains jours. L’UTG laisse un délai d’un mois à la CTG pour apporter des réponses concrètes, prévient Adrien Guilleau :
« On attend des propositions claires, chiffrées et détaillées. Ce qui ne sera pas réglé avant le début de la grève le sera après, lorsque le rapport de force sera présent »