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Taxes stables, grands travaux : le futur Cayenne-Félix-Éboué se dessine

Avec une concession de 30 ans, le principal aéroport de Guyane passe sous la gestion de la SCAC, un consortium réunissant acteurs publics et privés. Plus de 85 millions d’euros seront investis pour moderniser les infrastructures, améliorer l’expérience des passagers et renforcer l’ouverture internationale, tout en garantissant la stabilité des taxes aéroportuaires.

  • Par: adminradio
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Depuis le 1er octobre 2025, l’aéroport Félix-Éboué est officiellement géré par la SCAC, composée d’Alyse Guyane, de la Banque des Territoires, du groupe Egis, de la CCI Guyane et de Léon Grosse. Un investissement massif est prévu dans les 42 premiers mois : 85 millions d’euros entièrement financés par des fonds privés. Frédéric Mor, directeur des activités d’exploitation du groupe Egis, détaille :

« Ces investissements vont concerner toutes les installations : agrandissement des halls passagers, modernisation des postes avions, sûreté et sécurité renforcées… Nous allons aussi lancer un projet emblématique de ferme solaire pour que 90 % de l’énergie consommée par l’aéroport soit décarbonée à terme. »

© Comité du tourisme de la Guyane

Taxes aéroportuaires : stabilité et objectif de baisse

Alors que le prix des billets d’avion élevé reste une préoccupation majeure pour les voyageurs, la question des taxes aéroportuaires était scrutée de près. Jean-Luk Lewest, président de la SCAC, a voulu rassurer :

« Il n’est pas prévu d’augmentation. Au contraire, notre objectif est de réduire cette taxe à mesure que de nouvelles compagnies s’installeront. Plus le trafic sera important, plus nos coûts d’exploitation baisseront. Le but, c’est d’arriver à rendre l’aérien plus accessible aux Guyanais. »

© A.Behary-L-S - Radio Télé Péyi

Un aéroport tourné vers l’international

Les travaux devraient débuter en 2026 pour une livraison en 2029, avec des ambitions fortes : plus de 1 000 m² de surface commerciale supplémentaires, un nouveau stationnement pour gros porteurs, mais aussi le développement de nouvelles lignes. Paul Cheung A Long, directeur général de la SCAC, souligne :

« Nous devons améliorer la qualité de service mais aussi développer le trafic. Les Guyanais attendent des liaisons au-delà de l’Hexagone et des Antilles. Nous avons une zone de chalandise qui inclut le Brésil, le Suriname, le Guyana et l’Amérique centrale. L’objectif est de faire de Cayenne une porte d’entrée régionale. »

Les équipes locales au cœur du projet

La SCAC a annoncé la reprise intégrale du personnel de l’aéroport, sans perte d’ancienneté ni modification des rémunérations. L’accent sera aussi mis sur la formation continue et la professionnalisation des collaborateurs. Frédéric Mor insiste :

« C’est un projet pensé avec et pour la Guyane. Les équipes locales seront accompagnées et formées, et nous allons travailler avec les filières régionales. L’ambition est claire : faire de Félix-Éboué un aéroport à la hauteur des attentes de ses usagers et des enjeux économiques du territoire ».