Hygiène, sécurité, management : les motifs de la grève au lycée Melkior Garré
Reçus au rectorat, les grévistes estiment avoir enfin obtenu une écoute. « On a pu mettre les choses à plat et entamer le dialogue social », explique Marion Décavé, enseignante et représentante syndicale de LDC Guyane. Les discussions portent notamment sur les conditions d’accueil des élèves et la gestion de l’internat, annoncé comme fermé dès ce week-end. « Seize élèves sont concernés, dont des mineurs : on ne peut pas les laisser à la rue », alerte-t-elle.
Un dialogue de plus en plus tendu avec la direction
Sur le terrain, les relations restent extrêmement tendues. Les personnels dénoncent une absence totale de communication et des décisions prises « de manière unilatérale ». « C’est même plus qu’un dialogue de sourds, c’est du mépris total », affirme Marion Décavé. Elle cite notamment le changement des serrures d’un portillon sensible, effectué le matin même du début de la grève : « Un signal particulier envoyé aux personnels ».

Un mouvement appelé à se poursuivre
Les syndicats affirment vouloir privilégier le dialogue, mais ne comptent pas renoncer. « On va travailler à construire la suite pour que nos revendications aboutissent », assure Marion Décavé. Des préavis de grève ont été déposés jusqu’au 21 novembre, et une réunion avec la CTG est prévue la semaine prochaine pour aborder les questions de sécurité, d’hygiène et d’accueil.
En attendant, de nombreux cours restent perturbés, les plateaux techniques étant fermés depuis plusieurs jours. Contactée, la direction de l’établissement n’a pas donné suite à nos demandes.