Justice : "Nonozer" jugé devant la cour d'assises de Fort-de-France

Connu en Guyane sous le surnom de Nonozer, Norville Barthélémy, a longtemps figuré parmi les fugitifs les plus recherchés de Guyane et du Suriname. Sa cavale a pris fin en octobre 2020 lorsqu’il s’est présenté de lui-même au commissariat de Cayenne. Depuis, il a été transféré puis incarcéré à la prison de Ducos, en Martinique.

L’homme est impliqué dans deux affaires criminelles distinctes. La première remonte à la nuit du 13 au 14 janvier 2018 à Cayenne : Jean-Eddy Buissereth, l’un de ses amis, est abattu rue Ernest Prévot, dans le quartier du Village chinois. Rapidement identifié comme suspect, Barthélémy prend alors la fuite vers le Suriname pour échapper à la justice française.

Mais son exil ne le met pas à l’abri. En août 2020, c’est la justice surinamaise qui le recherche à son tour. Il est alors soupçonné du meurtre de son ex-compagne, une ressortissante dominicaine de 31 ans retrouvée morte à Casabaalo, dans le quartier de Paramaribo. Un mandat d’arrêt international est émis à son encontre par le procureur général du Suriname.

Malgré ses cavales, Barthélemy n’avait pas totalement disparu des radars. Ses vidéos publiées sur Snapchat, où il s’affichait régulièrement, circulaient abondamment et renforçaient sa réputation, contribuant à son image sulfureuse.

Aujourd’hui, près de sept ans après le meurtre de Cayenne et cinq ans après son arrestation, c’est la cour d’assises de Martinique qui s’apprête à juger celui que beaucoup décrivent comme un homme au profil violent mais aussi très médiatisé. Le procès doit se tient toute cette semaine.