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L’avocat de Charles Goncalves Arnaud demande sa libération : “La détention provisoire n’était pas utile”

Le juge des libertés et de la détention a confirmé l’incarcération du conseiller municipal de Sinnamary, mis en examen pour plusieurs agressions sexuelles et viols présumés sur mineurs. Son avocat, Me Jérôme Gay, conteste la nécessité de cette détention et plaide pour une remise en liberté le plus tôt possible.

  • Par: adminradio
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Mis en examen pour des faits présumés d’agressions et de viols sur mineurs de moins de 15 ans, certains remontant à près de trente ans, Charles Goncalves Arnaud a été placé en détention provisoire dans l’attente d’une expertise psychiatrique complète. Une décision que son avocat, Me Jérôme Gay, estime disproportionnée :

« La détention provisoire, qui reste d’exception, n’était pas utile, mais elle a quand même été prononcée. Le juge a souhaité qu’une expertise psychiatrique soit diligentée avant une remise en liberté. C’est le seul critère retenu. »

Selon lui, cette étape devrait permettre un retour rapide à la liberté. « Il est possible que nous ne fassions pas appel et que nous attendions simplement le retour de l’expertise, dont on sait qu’elle sera rassurante. On n’a pas d’inquiétude à ce niveau-là. » L’avocat souligne également la souffrance de son client face à cette situation :

« C’est dur de devoir subir une détention, surtout quand on parle de faits très anciens et d’un homme irréprochable dans sa vie actuelle. »

Des risques de suicide évoqués par la défense

Me Gay alerte également sur l’état psychologique fragile du conseiller municipal, évoquant un risque réel d’atteinte à lui-même :

« On ne peut pas exclure ce risque, puisqu’il a déjà eu ce réflexe. Il a été hospitalisé fin septembre, avant le déclenchement de cette affaire. C’est un risque sérieux, et c’est pour cela que je l’ai fait évaluer. »

L’avocat précise que son client aurait également reçu des menaces de mort en détention, rendant sa situation encore plus préoccupante. « Ce n’est pas évident pour quelqu’un qui n’a jamais été en détention. Cela pourrait même être préjudiciable aux plaignantes, car si un tel drame survenait, l’action publique prendrait fin et il n’y aurait plus de procès. », ajoute la défense. Me Jérôme Gay espère une issue rapide :

« Nous souhaitons que cette détention reste courte. L’objectif, c’est qu’il puisse retrouver la liberté dans les prochaines semaines, une fois l’expertise rendue.