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Papaïchton : le placement d’une fillette de 11 ans suscite des interrogations

L’affaire suscite une vive émotion à Papaïchton et au-delà. Une fillette de 11 ans, a été placé en urgence le 2 octobre dernier, par décision du parquet de Cayenne. Les autorités judiciaires évoquent une situation de danger avéré pour l'enfant. Une enquête pénale est ouverte pour violences sur mineure de moins de 15 ans par ascendant. Mais l’association Trop’Violans dénonce un abus de pouvoir et des manquements graves dans la procédure.

  • Par: adminradio
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Après le placement de Taicha, 11 ans, collégienne à Papaichton, l'association Trop’Violans apporte son soutien à Flora Sommier, la mère de la fillette, et réclame des explications à la procureure de la République de Cayenne ainsi qu’aux forces de l’ordre de Papaïchton. « Il y a des procédures qui doivent être respectées, or cela n’a pas été le cas », affirme Yvane Goua, porte-parole du collectif.

Selon elle, l’enfant aurait été hébergée temporairement chez l’infirmière de l’école, mariée au gendarme en charge de l’enquête — une situation que l’association juge inacceptable. Pour Trop’Violans, cette affaire illustre « une forme d’abus de pouvoir » et une atteinte aux droits fondamentaux de la famille, selon Yvane Goua, porte-parole de Trop Violans :

« Lorsqu’on arrache un enfant à sa mère dans des conditions aussi floues, sans transparence et sans accompagnement de l’Aide sociale à l’enfance, on crée de la souffrance et de la méfiance envers les institutions »

La version du parquet : un danger avéré pour l’enfant

De son côté, le parquet de Cayenne défend une tout autre version. Selon ses services, le 1er octobre 2025, un signalement de son établissement scolaire a été transmis, évoquant une situation de danger au sein de la famille. Un certificat médical, établi deux jours plus tard, a confirmé la nécessité d’une prise en charge urgente.

Le 3 octobre, le parquet décidait donc d’un placement provisoire de l’enfant, confiée à l’Aide sociale à l’enfance. Une enquête pénale a par ailleurs été ouverte pour violences sur mineure de moins de 15 ans par ascendant.

Elle aurait passé la nuit du 3 au 4 octobre au dispensaire de Maripasoula, avant d’être transférée à Cayenne. Le parquet souligne que la mère a été informée de la mesure, mais aurait refusé de signer la notification de placement.

Trop’Violans appelle à une enquête administrative indépendante pour vérifier la régularité de la procédure. De son côté, le parquet insiste sur la présomption d’innocence et le respect de la vie privée des parties, rappelant que l’objectif premier reste la protection de l’enfant.