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Campagne de lutte contre la délinquance routière : les visages des victimes de la route affichés

Pendant une semaine, les visages de victimes d’accidents de la route s’afficheront sur des panneaux 4x3 dans tout le territoire. Objectif : sensibiliser les usagers et rappeler que la prudence sauve des vies.

  • Par: adminradio
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La préfecture de Guyane lance ce vendredi 7 novembre une nouvelle campagne de prévention routière, avec un message fort : « Un accident peut arriver à tout le monde, à tout moment. » Jusqu’au 13 novembre, de grands panneaux d’affichage exposeront les visages de victimes décédées sur les routes guyanaises depuis le début de l’année.  

Cette campagne arrive à l’approche des fêtes de fin d’année et du carnaval, des périodes traditionnellement marquées par une hausse des accidents.

Le bilan est déjà dramatique : 40 morts recensés en 2025, soit davantage que sur toute l’année 2024. Les victimes, âgées de 7 à 80 ans, témoignent que tout le monde peut être exposé au danger explique Claude D’Almeida, directeur de l’ordre public et des sécurités à la préfecture de Guyane :  

« Dans cette campagne, nous avons des pères de famille, un jeune qui vient d’obtenir son emploi… L’objectif, c’est que chacun prenne conscience que nul n’est à l’abri ».

Responsabilité et partage de la route

Au-delà du choc visuel, la préfecture mise sur un changement durable des comportements.
La campagne s’accompagne d’un kit de communication local, déclinaison d’une initiative nationale, axé sur le respect, la courtoisie et la vigilance entre usagers, insiste Claude D’Almeida :

« Le premier facteur d’accident mortel, c’est le comportement : vitesse, alcool, stupéfiants… La solution, c’est le changement individuel. Nous en appelons à la responsabilité de chacun »

Il rappelle que « la route est un espace partagé entre véhicules rapides, deux-roues, piétons ou engins lents, ce qui exige une attention et une anticipation constantes ».

Des actions diversifiées pour maintenir l’attention

Chaque année, la préfecture adapte ses campagnes afin d’éviter la lassitude et maintenir l’efficacité des messages. « Une action toujours la même peut induire un phénomène de rejet. Les images que nous montrons ne sont pas choquantes, mais elles doivent déranger, réveiller un sentiment », souligne Claude D’Almeida.

D’autres formats viendront compléter le dispositif : des spots vidéo diffusés sur les réseaux sociaux mettront en scène les conséquences tragiques de la délinquance routière, notamment à destination des jeunes.

La préfecture espère que cette campagne marquera les esprits et incitera chacun à réfléchir avant de prendre la route. Chaque geste compte : ne pas téléphoner en conduisant, lever le pied, refuser de prendre le volant après avoir bu. Car, comme le rappelle Claude D’Almeida :

« Lorsque le drame arrive, il n’est pas rattrapable. La meilleure protection que nous ayons, c’est l’attention que nous portons les uns aux autres. »