Stéphane D’Urbano nommé sélectionneur : un nouveau départ pour les Yana Doko
En poste depuis août 2023 à la tête de la Section d’Excellence Sportive de l’IFAS, Stéphane D’Urbano connaît déjà la maison. En novembre 2024, il avait assuré l’intérim lors des barrages de Gold Cup face au Belize, avec un nul 2-2 à l’aller et une défaite 2-1 au retour, après le refus de déplacement de Jean-Claude Darcheville.
Âgé de 44 ans, le technicien a bâti sa carrière entre Rhône, Ain, Liban, États-Unis et Guyane, alternant postes d’entraîneur et missions de formation. Il s’est fait remarquer par sa capacité à lancer des jeunes joueurs et par son goût pour un jeu basé sur la transition rapide. Stéphane D’Urbano se dit très enthousiaste à l’idée de prendre la tête des Yana Doko :
« Très content d'avoir été nommé. Je suis fier de représenter la Guyane dans les compétitions internationales. La compétition me manquait, et après les barrages au Belize, j’ai senti que c’était le bon moment de revenir. »
Un projet tourné vers les joueurs locaux
D’Urbano arrive avec un discours clair : la sélection devra s’appuyer sur les talents du territoire. Il veut renforcer le lien avec les clubs, de la Régionale 1 aux catégories jeunes, dans un travail collaboratif. « Ma philosophie est offensive, directe, avec une stabilité défensive solide. Les joueurs guyanais ont une explosivité qui colle parfaitement à ce projet », affirme-t-il. Il insiste également sur la proximité avec les entraîneurs : « Je ne peux pas travailler seul. J’ai besoin des coachs locaux ».
13 candidatures ont répondu à l'AMI, l'Appel à manifestation d'intérêt de la Ligue de football de Guyane (LFG). Trois projets ont été retenu par une commission spéciale car "ils correspondait à la vision qu'on a de cette sélection", indique Steven Caroupanapoulle, le président de la LFG. Les diplômes, les expériences, les langues étrangères parlées, le projet sportifs en coérence avec la ligue font parti des critères et Stéphane D'Urbano a été retenu, explique le président le Ligue :
« Nous voulons d’abord se diriger vers le vivier du territoire, capitaliser sur les richesses du territoire mais aussi avec des confrontations dans la grande région caraïbe. Son projet correspond à notre vision qui se construit sur le long terme. Il va falloir un temps nécessaire pour les résultats.

La jeunesse au cœur de sa méthode
Formateur dans l’âme, D’Urbano affirme qu’il continuera à suivre attentivement les jeunes qu’il a accompagnés à l’IFAS ou repérés dans les championnats locaux.
« S’il y a un jeune de 17 ou 18 ans qui a le niveau, je n’hésiterai pas à le sélectionner. Pour moi, avant d’être entraîneur, je suis formateur. L’âge importe peu : si un jeune a les qualités et la détermination, il jouera », explique-t-il, rappelant avoir déjà lancé des joueurs de 17 ans dans ses expériences précédentes.
Il entend poursuivre un travail étroit avec les éducateurs afin de « sortir les meilleurs jeunes joueurs, techniquement et mentalement. Je sais aussi qu'on a besoin des expériences extérieurs notamment pour des gros renforts. Je veux me limiter à 4 joueurs extérieurs de niveau national et on avisera pour davantage si besoin de renfort ».
Relancer une sélection en reconstruction
Après la rétrogradation de la Guyane en Ligue B de la Ligue des Nations CONCACAF, la mission est claire : remettre les Yana Doko sur de bons rails et reconstruire une dynamique positive. Les premiers matchs du nouveau sélectionneur pourraient avoir lieu en mars lors de rencontres amicales. Stéphane D’Urbano, conquérant et déjà pleinement intégré au football local, se dit prêt à relever le défi et à offrir un nouveau souffle à la sélection guyanaise.